Rassemblement pionniers : Europolis
Scouts de France
Nous sommes cinq compagnons de premiers temps (année) venus de Normandie. Nous avons passé quatorze jours de camp à Anglet au Pays Basque Français. Dans les quelques lignes qui vont suivre, nous allons tenter de vous faire découvrir brièvement notre camp.
Après une dure journée de transports ferroviaire, nous arrivâmes enfin en gare de Bayonne ou l’accueil réalisé par l’équipe organisatrice fût bref mais chaleureux. Puis vînt l’habituelle installation : montage des tentes, visite du camp…
Europolis, car tel est le nom de la cité qui nous a abrité durant ce camp, n’est pas une ville comme les autres. C’est le premier et l’unique village où se côtoient et où vivent ensemble plusieurs milliers d’Européens âgés de 14 à 25 ans.
Cette cité, utopiste mais vivante, fût construite en un temps record. Après deux ans de travail acharné sur papier, en deux semaines, une centaine de compagnons venus de toute le France et même d’Espagne s’est mise au service. Ils ont scié, coupé, noué, pelleté, boulonné, transporté, piqué, coloré, essayé, jusqu’au grand jour…
Ils sont arrivés par dizaines et par centaines, ils sont les habitants d’Europolis, ils sont jeunes, ils sont Pionniers, venus des quatre coins de l’Europe, des Pays Baltes au Portugal et du Royaume Uni à l’Italie, ils ne savent pas encore les surprises qui les attendent.
Et pendant ce temps là, les compas, accueillaient, plaçaient, aidaient, préparaient, comme mille et une fourmi de l’ombre.
Les Europoliens, fraîchement installés dans leurs villages portant le nom d‘une étoile furent accueillis lors d’une grande parade où deux colombes, symbole de paix et de partage , prirent leur envol au dessus du bouquet des drapeaux des pays et des régions.
A la suite d’une courte nuit, les Europoliens furent divisés en trois groupes de 550 personnes. Chaque groupe s’est alors rendu en bus soit pour Anglet, soit pour Biarritz ou encore à destination de Bayonne. Là, ils défilèrent en costumes traditionnels et les Basques, face à cette vitalité et à ces rythmes si divers en restèrent sans voix.
Et pendant ce temps là, les compas, sécurisaient les défilés, filmaient, photographiaient, pour que ces fêtes restent à jamais gravées.
L’après-midi, eût lieu le « Festival des pays ». Il s’agissait pour chaque poste de présenter aux autres postes, aux Basques, aux Compas et aux touristes son pays ou sa région pour les Français. 80 stands colorés, vivants, passionnés se dressèrent alors face à la de la Barre. C’est ainsi que le camembert normand, importé de Rouen, côtoya les chants traditionnels Polonais et la fresque écologiste venue du Marais Poitevin.
Et pendant ce temps là , les compas, sécurisaient, montaient ou démontaient les stands, filmaient, interviewaient, cuisinaient, nettoyaient (les toilettes …), répétaient pour la veillée ... Afin de fêter le succès remporté par cette journée, elle se clôtura par le « Festival d’Europolis » où, entre deux chants endiablés du groupe Tempo, les postes se virent remettre des « Awards ». Quatre furent décernés :
– meilleure mise en scène
– meilleure action Européenne
– meilleur sens artistique
– meilleur stand Europolien
Et pendant ce temps là, les compas, sécurisaient, filmaient, mettaient en lumière, jouaient sur scène pour que le spectacle fût inoubliable.
Le lendemain, les Pionniers, l’équipe de service et la population locale, invitée pour l’occasion, assistèrent à une messe présidée par Monseigneur Molères, évêque de Bayonne. Et l’après-midi, face au podium, 80 stands fleurirent. Chacun abritait une association qui présentait ses actions et donnait des pistes de mobilisation aux Pionniers. Le soir la veillée fût partagée en villages.
Et pendant ce temps là, les compas, faisaient les Eurobots, servaient ...
Lundi fût une journée spéciale. Nommée Euskal Euro Bideak, elle envoya les Pionniers par groupe de cinquante dans pas moins de trente-cinq communes Basques. Ainsi, les Pionniers ont été à la rencontre de la culture Basque grâce aux chants et danses folkloriques, ils ont participés à des tournois de force Basque, joué à la pelote, visité les villages … Après avoir partagé un repas gastronomique local, ils se mirent à réfléchir … "Nous n’avons pas 18 ans, nous ne pouvons pas voter mais nous sommes citoyens Européens". De là, plusieurs thèmes de débat :
– La santé en Europe : comment ça va ?
– L’environnement en Europe
– La culture en Europe
– Le respect des différences en Europe.
Voici quelques exemples de leur réflexion :
– Nous voulons une uniformisation de la protection sociale en Europe.
– Nous voulons un accès plus facile à la culture.
– Nous voulons que l’Europe se fasse mais que chaque pays garde son originalité.
– Nous voulons que les pollutions soient limitées.
A la suite des ces travaux, ils proposaient les moyens que l’Union Européenne pouvait mettre à leur disposition de manière à être acteurs de leurs futurs.
Et pendant ce temps là , les compas, guidaient, orientaient, mémorisaient, notaient, rassemblaient pour que chaque proposition faite soit lue par les « décideurs de l’Europe ».
La veillée fût agrémentée d’un grand jeu et un feu d’artifice clôtura la soirée.
L’heure de l’envoi était déjà arrivée pour les Europoliens. Et c’est après avoir remis solennellement leurs lettres ouvertes, témoins de leurs doléances et propositions, au délégué ministériel de la Jeunesse, qu’ils rentrèrent chez eux. Mais ils n’étaient plus ceux d’avant, pendant cinq jours ils s’étaient ouverts à l’autre et l’échange les avaient rendu plus tolérants et plus ouverts à demain.
Et pendant ce temps là, les compas, rangeaient, mais le soir venu, la nostalgie du départ proche laissa place à la fête, aux danses, aux rires, aux larmes de joie et aux chants…
Il est impossible de dire que l’on ne revient pas changé d’un camp, mais de celui là, nous en revinrent transformés …
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