Jérémy Apert, Jeune Conseiller de l’OMMS

Lors du dernier Forum des Jeunes du Scoutisme Mondial, Jérémy Apert a été élu Jeune Conseiller au Comité Mondial du Scoutisme. Entre deux camps aînés nationaux, il a répondu à nos questions.

C’est quoi ton parcours dans le Scoutisme ?

J’ai commencé les scouts à 10 ans chez les SGdF à Vincennes en région parisienne. En tant que compagnons j’ai participé au Roverway en 2009 en Islande où j’ai fait la rencontre de salariés et de volontaires de l’OMMS pour la première fois. J’ai tout de suite été séduit par la possibilité de travailler pour les relations extérieures du Scoutisme au niveau européen et j’ai donc pris les coordonnées de la directrice des relations extérieures de la région Europe de l’OMMS. Je l’ai contacté régulièrement pendant deux ans avant d’être invité à une formation de porte-parole du Scoutisme à Bruxelles. À la suite de cette formation, j’ai commencé à représenter l’OMMS au Forum Européen de la Jeunesse pendant deux ans. J’ai ainsi pu me faire connaître et être candidat pour le poste de Jeune conseiller lors du Forum des Jeunes du Scoutisme Mondial en Slovénie.

À quoi ça sert un Jeune Conseiller ?

Le rôle de Jeune Conseiller au Comité Mondial du Scoutisme consiste principalement à promouvoir la participation des jeunes au sein de l’organisation mondiale et représenter l’opinion de la jeunesse du mouvement mondial auprès de la plus haute instance dirigeante de l’OMMS, dont la moyenne d’âge oscille autour de 40 ans. Nous participons à la prise de décision du Comité (sans droit de vote) et au travail dans les différents groupes thématiques. Par exemple, nous avons demandé qu’au moins 1 tiers des membres des groupes de travail au niveau mondial soit composé de jeunes de moins de 30 ans. L’objectif idéal est d’arriver à terme à, au moins, une parité dans les groupes de travail et le comité entre représentants de moins et de plus de 30 ans.

Tu reviens de New York, qu’est-ce qui se passait là-bas ?

Du 17 au 19 octobre, le Comité Mondial du Scoutisme s’est réunit près de New York pour discuter de ses méthodes de travail et apprendre à mieux se connaître avant de commencer à travailler ensemble pendant les trois prochaines années. Il n’y avait donc pas de rôle spécifiques pour les Jeunes Conseillers à part celui de bien s’intégrer dans le nouveau Comité pour pouvoir promouvoir au mieux la participation des jeunes à l’avenir et être impliqué au maximum dans les travaux. Nous ne sommes que des invités au Comité et il est donc très important pour nous de montrer que nous sommes sérieux et d’être appréciés par les membres du Comité.

Tu présideras le prochain Forum des Jeunes en 2017 à Baku, qu’est-ce qu’il aura de plus que les précédents ?

C’est une question difficile, mon mandat vient de commencer et l’équipe de préparation n’a pas encore été désignée. Mon ambition personnelle et d’arriver à faire venir plus de jeunes représentants que la dernière fois, notamment venants de la région Afrique, sous représentée en Slovénie. Le dernier Forum était de haute qualité, particulièrement d’un point de vue éducatif. Il a aussi permis de créer des liens forts entre les participants. J’aimerais que nous puissions capitaliser là-dessus et nous assurer de faire au moins aussi bien. Enfin, je souhaite travailler davantage le temps de préparation avant le Forum et le suivi après. Trop souvent, les événements internationaux font l’impasse sur ce qui se passe avant et après la réunion et je trouve cela dommage car les liens que nous créons et les dynamiques que nous lançons en réunion sont vite perdus et peuvent donner l’impression que de tels événements n’ont qu’un impact très limité.

Qu’est-ce que ton mandat de Jeune Conseiller peut apporter aux éclaireuses, éclaireurs, guides et scouts en France ?

Ma position au Comité Mondial du Scoutisme, bien que consultative, me permet de donner mon opinion pour la quasi totalité des décisions prises par le niveau mondial de l’OMMS. Ma vision du Scoutisme a été forgée par mon engagement scout depuis que j’ai 10 ans, elle est donc intrinsèquement française et je suis donc en mesure de faire entendre une vision en accord avec nos valeurs et nos pratiques. Disons donc que défendre notre vision française du Scoutisme est l’impact indirect de mon mandat. Plus directement, mon mandat est une opportunité pour les associations du Scoutisme français de suivre de près ce qui se passe au niveau mondial et de promouvoir les opportunités pour les jeunes adultes, si elles le souhaitent, notamment en m’invitant aux événements pour jeunes adultes où je peux rencontrer des jeunes et communiquer les différentes opportunités accessibles pour eux. Je suis ainsi très heureux de participer à des événements comme Canaan des EEUdF et Défi Aînés des EEdF !

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