Cardabelle et feu à la plaine sur CANAAN 2019

« L’histoire que je vais vous raconter est celle de mes terres ». Avec ces mots le 28 octobre 2019, ses sons et son histoire vraie et trépidante Flo, éclé du coin, a plongé la croisée nationale aînée des EEUdF dans le bain bouillonnant des luttes du Larzac.

La réaction a été immédiate. La plaine de Bécours s’est enflammée. Les jongleuses et cracheuses de feu ont illuminé les trois cents frimousses que même la pluie ne réussira pas à éteindre jusqu’au départ six jours plus tard.

À force de scander « des moutons pas des canons », le choix actualisé pour l’occasion s’est présenté : que faire de nos terres épargnées après l’abandon du projet d’extension du camp militaire du Larzac ? Des communautés autonomes tout de go se sont formées, préparées à affronter l’hiver rude et ont résisté aux soubresauts soldatesques et aux appels à l’ordre du capitalisme.

Pendant ce temps, une pincée d’énergumènes gérait les fourneaux du campement, presque entièrement en bio, essentiellement en circuits courts et avec un seul repas carné : nans, leurs légumes de saison, leurs fins morceaux de brebis de la ferme d’à côté et leur savoureuse sauce blanche. Les menus exquis ont rameuté des camarades qui ont gonflé les rangs le temps d’un repas ou d’une veillée. Des paysannes ou des aînées en fin de route qui ont pu aiguiller les nouvelles équipes qui se lancent sur la leur.

Sur le causse, la horde aînée unioniste a donné de la voix, peinturluré ses banderoles, inventé ses jeux, battu cartes et pavé, établi ses règles et tiré au sort une équipe pour la représenter plus tard dans d’autres sphères. Elle a aussi filé un coup de pouce vif et efficace à l’entretien du hameau. En un mot : vibré. Elle a vibré de tous ses membres sous le soleil, la bruine et la drache. Il y a eu un gros crush collectif cette semaine-là. Presque indemne et malgré le brouillard, tout le monde est reparti ragaillardi et ça se voit ici !

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