L’organisation du second jamboree mondial est prise en charge par les chefs scouts danois en 1924. A la différence du rassemblement précédent, à Olympia, les scouts participant à l’évènement, organisés en troupes et la délégation française patrouilles, amènent leur matériel et plantent leurs propres tentes sur l’herbe, au milieu de la forêt d’Ermelunden, quelques kilomètres au nord de Copenhague. C’est ce modèle d’organisation, plus proche du camp initial de Brownsea, qui sera repris lors de tous les Jamborees mondiaux qui suivront.

Baden Powell, qui est venu avec sa famille, est accueilli par tous les participants dans le stade de Copenhague. Malgré la pluie battante, une foule de Danois envahit la place pour assister à la démonstration de techniques scoutes qui suit. C’est un succès. Toutes les places sont occupées. La journée se termine et les Scouts rentrent au camp, trempés jusqu’aux os, en chantant dans les rues de Copenhague.

Plus de 5000 scouts venus de 34 pays participent au jamboree. Les danois ont eu l’idée d’organiser le "championnat du monde des scouts", constitué de nombreuses épreuves qui se déroulent dans le fair-play le plus exemplaire. Les États-Unis remportent les épreuves suivis des Anglais puis des Hongrois. Il sera cependant décidé lors des jamboree suivant de ne pas renouveler l’idée, on craint en effet que cela nuise à la fraternité scoute.

Durant la majeure partie du jamboree ce fut le déluge ! A cause d’inondations on dut même évacuer temporairement une partie du camp ! Lors de la cérémonie de clôture, qui dure six heures sous la pluie, Baden Powell glisse avec humour : "j’ai déjà vu de nombreux scouts durant ma vie mais jamais je n’en n’ai vu d’aussi mouillés que vous !". Baden Powell y gagne le titre de "Baden-Master" qui signifie "roi de la baignade" en Danois. C’est sous les yeux du Roi du Danemark, Christian X et de la reine Alexandrine que se clôt le deuxième jamboree mondial.